
Voici une voiture créée par Mantua à peu de chose près en même temps que fut tourné… ET l’extraterrestre. Cette voiture en est digne : position du moteur, châssis en deux plaques verticales, attaches de roues rapides et surtout des bacs latéraux prétendument à effet de sol. Son histoire est aussi étonnante puisque qu’elle fut l’objet d’une petite annonce par un collègue de club dans Auto RCM il y a bientôt trente ans ! J’ai revu l’annonce dans cette revue ancienne et j’ai pu recontacter son propriétaire qui me la cédée. Il faut dire que cette voiture n’a pas forcément laissé de bons souvenirs à ses propriétaires car si elle était originale, elle n’était pas par contre pas aussi efficace ou pratique qu’une PB Alpha.
Voici la voiture à la sortie du carton. Compte tenu des difficultés de mise au point, cette voiture n’a pas beaucoup roulé. Des barres anti-roulis ont été ajoutées à l’avant et à l’arrière. Mais la configuration du châssis constitué de deux longerons verticaux ne favorise pas ce genre d’exercice, d’où les « jeux » de dominos.









Check-up :
- il manque le réservoir,
- les bacs latéraux en lexan ne sont pas montés mais sont bien présents ; l’un d’eux a dû supporter un passage de solvant (trichloréthylène ou acétone je pense)
- les plots en nylon supportant les bacs latéraux ont été enlévés d’un côté pour permettre l’installation d’un résonnateur et raccourcis de l’autre avec l’ajout d’un renvoi de tringlerie, certainement pour l’utilisation d’un carburateur à tiroir.
Les roues avaient déjà à l’époque un système d’attache rapide performant :


Une des originalités importantes de cette voiture, c’est la position longitudinale du moteur. Cette position a le mérite d’assurer un bon équilibre de la voiture. La cloche d’embrayage attaque directement la couronne du différentiel. Dans une certaine mesure, la Manta 4 qui suivra conservera cette seule originalité puisqu’elle n’a pas non plus de transmission intermédiaire. La bonne installation du moteur sur ses supports par rapport à l’attaque de la cloche sur le différentiel n’est pas du tout évidente.
Voici une première tranche. On voit que les supports moteur sont bruts de fonderie, et donc d’autant plus sales après toutes ces années. Ces supports servent aussi de supports au différentiel et le système de frein y est également fixé :


Après le démontage en tranches, on passe au nettoyage, dans le fameux évier. Un longeron et un support moteur, puis polissage manuel de ce dernier. Ca brillera de manière non conforme à l’originale, mais l’oxydation est trop évidente sur ces pièces sorties de fonderie :



Direction l’atelier de polissage :


Un bon coup de laine d’acier et c’est déjà plus joli :


Voici les deux longerons, l’un remis en état, l’autre pas encore. Un 50/50 comme on dit dans certains milieux :


Démontage puis nettoyage du différentiel. C’est une belle pièce d’alu mais qui ne semble pas complètement étanche. Je pense que la graisse devait avoir tendance à s’échapper par le cylindre. Un joint au niveau de la fermeture aurait été utile :




Dégraissage de toutes les pièces :


La visserie est très homogène, l’essentiel est de la vis à tôle tête fraisée pozidrive en 3,5 x 13 :

Les fameux bacs à effet de sol à réception :

et leurs supports neufs encore en sachet :


Remontage de la « première tranche » :


Au premier plan, la première "tranche" :

J’attaque la deuxième "tranche" qui porte le système de freinage :


Et voici le deuxième support moteur avant :

Et après :

Démontage des trains roulants :




Et nettoyage puis remontage :




Et voici les deux tranches en parallèle :

Nettoyage et polissage des amortisseurs, avant :

Et après, puis en « famille » :


Polissage du parechoc arrière, des axes de rigidification du train arrière,



et de la plaque centrale du châssis :




Remise en place du différentiel avec un disque de frein neuf :





Et on fixe le tout :




Nettoyage des attaches rapides de roues, à gauche c’est fait :

Montage d’un réservoir neuf :


Pose d’un OPS, non sans quelques difficultés, avec un embrayage neuf :




Fabrication de nouveaux supports de servos :


Premier essai, manqué :

Et installation définitive des servos :

Il ne reste plus qu’à trouver une solution pour l’échappement :




Notez le parechoc siglé :

On est prêt pour la séance photos finale :







Et voilà le travail :
















A bientôt
a4roues